Iléite régionale

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Un medecin osculte le ventre Thinkstock

Tout comme les polypes colorectaux ou la colite ulcéreuse, l'iléite régionale, plus connue sous le nom de maladie de Crohn, constitue l'une des principales causes du cancer du côlon.

Iléite régionale : une maladie inflammatoire chronique de l'intestin (MICI)

L'iléite régionale fait partie, avec la colite ulcéreuse (ou rectocolite hémorragique ou RCH), des maladies inflammatoires chroniques de l'intestin (MICI).

Comme la colite ulcéreuse, l'iléite régionale évolue par crises entrecoupées de périodes de rémission. En revanche, elle a davantage tendance à toucher l'intestin grêle (50 % des cas) que le côlon (35 % des cas), bien qu'elle puisse s'étendre à l'ensemble du tube digestif.

Bon à savoir : environ un quart des patients consultant un service hospitalier pour MICI auraient des atteintes extra-intestinales, les plus fréquentes étant les manifestations rhumatologiques et dermatologiques.

En France, on estime que :

  • L'iléite régionale affecte 5 habitants sur 100 000.
  • 120 000 personnes sont touchées, des hommes comme des femmes. Les plus affectées sont celles qui ont entre 10 et 20 ans et celles qui ont entre 50 et 60 ans.

Lien entre iléite régionale et cancer colorectal

Tout comme la colite ulcéreuse, l'iléite régionale est susceptible de favoriser la survenue d'un cancer du côlon, mais dans une moindre mesure. Pour que la maladie de Crohn devienne un facteur de risque aussi important que la RCH, il faut :

  • Qu'elle ait plus de 10 ans (elle est souvent diagnostiquée chez des personnes ayant entre 15 et 30 ans, mais elle peut se déclarer à n'importe quel âge).
  • Qu'elle soit particulièrement étendue (plus de 50 % du côlon). En effet, le cancer colorectal se développera plus volontiers dans les régions dans lesquelles la maladie a entraîné une rigidification et une perte de la fonction intestinale.

Bon à savoir : de façon exceptionnelle, l'iléite régionale peut favoriser l'apparition d'un cancer de l'intestin grêle, mais uniquement dans les formes très étendues et après 25 ans d'évolution.

Surveillance régulière

Bien entendu, les personnes chez qui l'on a diagnostiqué une iléite régionale devront être suivies de près afin de prévenir au mieux l'apparition d'un cancer. Il s'agit alors de procéder à un dépistage sous forme de coloscopies régulières afin de diagnostiquer d'éventuelles anomalies précancéreuses à un stade précoce.

La fréquence de surveillance préconisée est sensiblement la même qu'en cas de colite ulcéreuse, même si l'iléite régionale entraîne moins de risques de cancer. Les contrôles s'étaleront de la manière suivante :

  • Des coloscopies doivent être réalisées tous les 2 ans suite au diagnostic et ce, pendant 20 ans, puis tous les ans.
  • Si une cholangite sclérosante primitive est associée à la maladie de Crohn, on établi d'emblée une surveillance annuelle.

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